Et si on parlait aujourd’hui de littérature, une littérature sportive et qui nous concerne tous, amis arbitres et passionnés de football.

Un livre écrit par un passionné des lois du jeu, qui cherche de part l’origine et l’histoire des lois du football, les bonnes questions et les réponses aux problématiques que l’arbitrage peut poser aujourd’hui.

Un ouvrage préfacé par Michel Vautrot, rappelant souvent que “les lois ne valent que par ce que les hommes voudront bien en faire” qui souligne ici que le football ne doit jamais perdre son âme.

Ludovic Ténèze est titulaire du Diplôme d’Etat Supérieur mention football. Il a également soutenu une thèse de doctorat consacrée à l’histoire des lois du Jeu du football.

Depuis 2005, il est Professeur agrégé UFR STAPS de Lacretelle à Paris et a écrit de nombreux articles sur cette discipline.

Retrouvez le livre,

« Et si on modifiait vraiment les lois du football ?

99 propositions »

aux éditions l’Harmattan (23,50€).

La préface de Michel Vautrot

« Pour l’amour du Jeu

J’ai rencontré Ludovic en 2016 à l’occasion d’un intéressant colloque qui a réuni de nombreux experts à l’Université de Valenciennes. J’ai découvert un homme passionné et passionnant avec des compétences multiples pour aborder la problématique des lois du jeu.

Au-delà de son cursus universitaire, professionnel et footballistique qui lui donne sa légitimité, il perce sous cet homme soucieux de la beauté du jeu un véritable historien curieux de la bible recelant les 17 lois (la plus importante, la 18° non écrite est celle du « bon sens ») qui s’impose aux gardiens du temple, les arbitres.

Ces nombreux écrits fouillés et documentés tournent invariablement autour de ce sujet qui est la pierre angulaire des contours d’un match de football.

Il se trouve que, comme lui, je suis très attaché à tout ce qui tourne autour des fondamentaux qui font du football le sport le plus populaire au monde. Mais, génération oblige, je suis un peu moins enthousiaste que lui sur toutes les propositions de changement qui sont mises sur la table.

C’était écrit que nous devions nous rencontrer…. J’ai longtemps arbitré le tournoi
« Juniors » de Monaco qui a été, sous le parrainage du prince RAINIER, un laboratoire d’expériences pour tester les propositions de changement (exclusion temporaire, touches au pied, suppression du hors-jeu, etc.). Ancien rédacteur en chef de « France Football » récemment disparu, Jacques FERRAN était le coordinateur des tests et m’avait pris son aile comme témoin « actif », ce qui m’a valu le privilège de réunions intimes dans le bureau du Prince en son Palais. Je voyais bien que mes conclusions peu favorables leur faisaient de la peine, mais j’étais déjà très attaché à mon « libre arbitre » et à mon image conservatrice.

Lassé de dépenser autant d’argent en invitant les têtes pensantes du Board et de la FIFA pour voir les règles figées dans un bloc de glace infranchissable, son Altesse Sérénissime mit un terme au tournoi et, par ricochet, à sa volonté de participer à l’évolution des règles et donc du jeu.

Il faut dire que je me suis longtemps dit que les lois de ce jeu ne devaient pas être si mauvaises que cela puisqu’on jouait au « foot » sous toutes les latitudes avec la même passion et la même réussite populaire. Et c’est le moment de rappeler qu’elles s’appliquent à tous les acteurs, qu’ils fussent amateurs ou professionnels d’où certainement l’ambiguïté entre « jeu » et « business ». Et j’ai souvent répété deux phrases clefs (à mes yeux) :

• On pourra toujours changer les lois, elles ne vaudront que par ce que les hommes voudront bien en faire, surtout avec la préoccupation majeure qui sera pour les joueurs de les contourner.
• Le football n’a pas été inventé pour les arbitres, mais il ne peut pas se jouer sans eux (le moment de rappeler que les anglais n’avaient pas prévu d’arbitres dans l’acte de naissance du football mais que la chienlit s’installa vite sur les terrains…)

Cela étant dit, il est temps aussi de gommer l’image de l’international Board qui ne serait composé que de séniles à la longue barbe blanche et reclus dans une grotte qui serait fermée au monde moderne qui évolue à une vitesse supersonique. La meilleure preuve en sont les modifications et ajouts qui fleurirent ces dernières années pour apporter un peu de fluidité au jeu de plus en plus cadenassé par les enjeux. Et comme un malicieux clin d’œil au moment de la sortie du second livre de Ludovic TENEZE, la saison 2019/2020 a débuté dès le 1er juin avec un sacré lifting touchant beaucoup de règles et envoyant aux oubliettes pas mal d’habitudes.

Il n’en reste pas moins que, nouvelles règles ou pas, les contestations continueront de fleurir sur et autour des terrains. Il faut dire que tout le monde joue au football mais que beaucoup n’en connaissent pas les règles. Quel métier autre que footballeur professionnel permet d’exercer sans en connaître les codes ?

Comparer avec les autres sports n’est pas une mauvaise idée pour en retirer le meilleur. Mais c’est oublier que les mentalités sont très différentes et c’est bien regrettable que le football ait banalisé les contestations des arbitres sans trop chercher à les restreindre.

C’est ce que s’efforce de répondre à cette problématique l’ami Ludovic en cherchant à travers les origines et le passé des réponses au pourquoi du comment. Et en posant les bonnes questions. C’est dire si son ouvrage s’adresse à toutes les catégories de potentiels lecteurs : ceux qui souhaitent connaître un historique permettant de comprendre la « mécanique » qui se cache derrière ce sport universel et ceux qui doivent connaître les rouages avant d’assouvir leur soif de changement.

Les lois du jeu n’évoluent pas dit la rumeur ? J’ai à la maison le code des lois du jeu 1948/1949. Un petit livret jauni de quelques pages. La « bible » -référence en la matière- éditée par la Ligue des Hauts de France comporte des centaines de pages…

L’auteur du livre que vous avez entre les mains doit déjà phosphorer sur le 3° ouvrage car le football est devenu un phénomène, décliné au masculin et maintenant au féminin, qui repousse sans cesse les limites d’une réglementation qui doit s’adapter à l’évolution du jeu et des mentalités. A condition de ne pas perdre son âme….

– Michel VAUTROT
Ancien arbitre international »